Au cœur des défis impossibles réside la Barkley, une course qui commence par un simple intérêt détaché pour devenir une quête personnelle. Pour Sébastien Raichon, cette aventure s’est transformée en une possibilité concrète au fil des années, jusqu’à ce qu’il reçoive l’invitation tant attendue de Lazarus Lake. « Ça fait deux trois années que j’y pensais donc d’être invité à y aller c’est vraiment chouette, » partage-t-il avec enthousiasme.

Après une saison 2023 haute en couleur cette sélection tombe sous le sens. Premier finisseur de la Terminorum, la Barkley française made in Chartreuse, vainqueur pour une deuxième fois du TOR des glaciers, championnat du monde de raid, etc. Ce n’est plus un palmarès mais un véritable curriculum vitae spécial Barkley.

Mais comment se fait-on annoncer pour cette course légendaire ? « En fait, tu reçois une lettre de condoléance de la part de Lazarus Lake, » raconte Sébastien Raichon, soulignant l’aspect épique de cette notification. « J’ai candidaté et tout le monde a reçu sa lettre courant novembre et moi rien, même pas sur liste d’attente. Un mois après, mi-décembre, j’ai reçu ma lettre de condoléance.« 

«Nous avons le regret de vous annoncer que vous avez été sélectionné pour participer à la Barkley Marathons»

Lettre de condoléance de Laz’ confirmant la sélection pour la Barkley

La préparation devient alors cruciale. Mais comment se préparer à un voyage vers l’enfer ?

Après une période de repos en novembre-décembre, Sébastien s’engage dans un entraînement spécifique, explorant des pentes escarpées dans le Vaucluse pour accumuler le dénivelé nécessaire. « Je dois faire beaucoup de dénivelé, le ratio est monstrueux et hors sentier pour les ¾ du parcours, ce que je connais bien en raid et course d’orientation, » explique-t-il.

Familiarisé avec les efforts prolongés, Sébastien se montre confiant quant à la gestion du sommeil, une compétence cruciale dans une course pouvant durer jusqu’à 60 heures. L’orientation, un autre défi majeur de la Barkley, est également abordée. « La carte, je connais. Je fais du raid et de la course d’orientation donc je vois un peu comment m’en sortir, » dit-il, tout en notant le défi du roadbook en anglais pour localiser les livres.

Cependant, ce sont les caprices météorologiques qui suscitent des inquiétudes. « C’est des pentes sales, avec des ronces et de la boue qui peuvent vite être un enfer et te faire chuter la vitesse moyenne en cas de mauvais temps » relève Sébastien. Le brouillard ajoute une autre couche d’incertitude, pouvant influer sur l’orientation cruciale et la recherche des livres dissimulés.

Face à la compétition relevée, Sébastien reste concentré sur sa préparation, évitant le contact avec les autres concurrents pour le moment : « Je reste dans ma bulle » confie-t-il, soulignant qu’il a eu des échanges avec l’assistant d’Aurélien Sanchez pour obtenir un aperçu de l’épreuve.

Quant à la reconnaissance sur le lieu de la course, Sébastien planifie une approche pragmatique. « Je vais pas partir trop longtemps avant car il y a le boulot » admet-il, reconnaissant la complexité de jongler entre la préparation et les responsabilités professionnelles.

Ainsi, Sébastien Raichon se prépare à affronter l’infâme Barkley, un défi épique où l’inconnu, les éléments déchaînés et le mystère de la montagne se conjuguent dans une quête sans pareille. Vu son sacré CV, l’épopée de Sébastien sera à suivre avec attention !

Une réponse à « Épisode 3 : L’épopée imminente de Sébastien Raichon »

  1. […] pour le moment qui est en course, nous avions déjà l’information que le français Sébastien Raichon avait reçu la lettre de condoléance l’invitant officiellement à prendre part au […]

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