Carnet de trail

Fin août de nombreux amateurs et amatrices de trail ont été désolés d’apprendre la blessure de Kilian Jornet, qui l’a mis hors course pendant une grande partie de la saison de course de cette année et notamment rater le dernier UTMB. Heureusement, il a confirmé son retour à la pleine santé et il l’a fait à sa manière en relevant un défi de taille : gravir les 177 sommets de plus de 3 000 mètres des Pyrénées d’un seul trait.

L’ultrarunner catalan ne connaît pas de limites : il y a toujours un sommet plus élevé, un parcours plus exigeant ou un nouveau défi à relever. Cette fois, pour cela, Kilian est revenu à ses origines. Au cours d’une saison compliquée, écourtée par sa blessure subie en Himalaya, il a décidé de retourner dans les montagnes où il a grandi. L’attachement de K.Jornet avec ces montagnes est poétique et viscéral, il y a fort à parier que ce n’était pas qu’un défi sportif. Le caractère initiatique de ce voyage vers les sommets de son enfance est encore plus flagrant pour celles et ceux qui ont pu lire Courir ou mourir.

L’itinéraire que Kilian Jornet a parcouru en un peu plus de huit jours au total mesure la bagatelle de 485 kilomètres pour plus de 43 000 mètres de dénivelé positif et plus de 155 heures de temps de déplacement.

Il a commencé son voyage depuis la base du pic Frondella le lundi 2 octobre et est descendu du dernier sommet, Pica d’Estats, dans la matinée du mardi 10 octobre décrivant cela comme une « expérience inoubliable » et « l’une des choses les plus difficiles que j’ai jamais faites. »

« Cette année, je voulais participer à certaines courses, mais cela n’a pas été possible à cause d’une blessure. Après ma convalescence, j’ai commencé à réfléchir à différents projets et j’ai pensé à relier les sommets de plus de 3 000 mètres des Pyrénées. J’avais cette idée en tête mais je ne savais pas si ce serait un défi réalisable ou une pure folie. Après avoir consulté et demandé conseil auprès de personnes connaissant très bien les itinéraires pyrénéens, j’ai décidé de le faire. »

Pour Jornet, qui a grandi dans un refuge de montagne dans les Pyrénées, comme il le raconte dans Courir ou mourir, le défi consistait en grande partie à retrouver ses racines. Il se souvient : « J’avais gravi ces sommets quand j’avais 13 ans, mais je ne m’en souvenais pas, ce qui en faisait une expérience visuellement intense. »

Toute son épopée est à retrouver sur ses réseaux sociaux ainsi que les réseaux sociaux de sa marque NNormal.

Crédit photo : Instagram @kilianjornet