Avant de se lancer dans l’ultratrail, Nicolas était un adepte de VTT pendant une décennie. Après une petite pause pour cause de relation amoureuse non-sportive, Nicolas Bernard se replonge doucement dans le bain : “J’étais parti faire une initiation escalade avec un ami et dans la discussion il me parle que son père faisait un trail de 50km et il me lance sur un air de défi : ‘Je te parie que t’arrives pas à le suivre’ ‘Mais attend ton père il a 50 ans, il fait 80kg ? Ok je te parie que je le suis’. Mon histoire avec le trail à commencé comme ça… Je l’avoue au bout de 15km j’ai lâché, ‘Vas-y je te rattraperai’, et au final il me met 45 minutes d’avance.”

Bien que Nicolas finisse distancé le déclic est là et la rencontre avec le trail est faite, une belle histoire débute. C’est plus une histoire de passion qu’autre chose car les étapes s’enchaînent et les distances s’allongent très rapidement.

« J’ai toujours voulu faire plus long »

L’année suivante, il s’inscrit à la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix), une course de montagne de 100 km pour 6000m de D+. Puis, il participe à la Diagonale des Fous, un trail de 165 km à La Réunion, après seulement deux ans de trail. Une augmentation fulgurante de la distance que peu de kinés recommanderaient. « Vouloir faire plus car pour le moment ça passe« , résume-t-il. Jusqu’à présent, Nicolas a été épargné par les blessures importantes, “Évidemment il y a eu des entorses et des gamelles mais rien de trop grave, j’ai été épargné par les tendinites et périostites notamment”, ce qui lui permet de poursuivre sa quête de nouveaux défis.

Issu d’un milieu montagnard, Nicolas a été bercé par les randonnées en montagne avec ses parents. “Le déclic sur l’attrait de la longue distance, ça a été de découvrir qu’on pouvait parcourir 50 km en une journée et d’enchaîner les sommets”.  « C’était la liaison naturelle entre ce que je pratiquais avec mes parents et un rythme plus rapide que je découvrais avec le trail », explique-t-il.

Des objectifs ambitieux : TOR, Terminorum et bien plus

Parmi les courses qui font vibrer Nicolas, on retrouve de vraies expéditions comme la Terminorum. “Pour moi c’est pas vraiment une course, c’est une aventure”, une aventure style Barkley à la française. Autre aventure de poids, le TOR, qu’il connaît bien, lui offre un objectif sportif bien précis : franchir la barre des 100 km par jour. Quant à la Terminorum, il souhaite y revenir « au moins tenter la fun run« . Lors de la dernière édition Nicolas est arrivé blessé, de quoi donner envie d’y retourner.

Nicolas a également des vues sur la Hardrock 100 et la Western States 100, deux courses mythiques aux États-Unis. Bien qu’il faille en moyenne entre 9 et 10 ans pour être tiré au sort et obtenir le précieux dossard, il garde espoir, compte les années et croise les doigts à chaque tirage au sort.

L’accompagnement de trail

En plus de sa carrière d’ultratraileur, Nicolas est également accompagnateur en trail et en orientation avec Arvik. Bien que cette activité ne soit pas toujours stable, avec un petit complément l’été au Club Med de Samoëns, elle lui permet de vivre de sa passion et d’encadrer d’autres amoureux de la course à pied en montagne.

Quand j’ai commencé le trail. on m’aurait « tu vas voir dans quelques années ça sera ton métier. Tu vas encadrer des stages trail. » J’y aurais jamais cru.

Comme quoi des fois on devient ultratraileur un peu par hasard même s’il ne faut pas oublier la persévérance et la soif de dépassement de Nicolas Bernard mais aussi son amour fou de la montagne.

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