Au cœur des défis impossibles réside la Barkley, une course qui commence par un simple intérêt détaché pour devenir une quête personnelle. Pour Sébastien Raichon, cette aventure s’est transformée en une possibilité concrète au fil des années, jusqu’à ce qu’il reçoive l’invitation tant attendue de Lazarus Lake. « Ça fait deux trois années que j’y pensais donc d’être invité à y aller c’est vraiment chouette« .

Sébastien Raichon n’est clairement pas un inconnu ou un débutant dans le milieu de la longue distance, des ronces et des cartes. Vainqueur de plusieurs TOR, finisseurs de la Terminorum mais aussi parmi les meilleurs mondiaux en raid aventure, Sébastien touche à tout les pans de la Barkley. Il s’agit maintenant de les regrouper et de les coller dans la même course.
Commençons par le début, comment se fait-on annoncer sa sélection pour cette course légendaire ? « En fait, tu reçois une lettre de condoléance de la part de Lazarus Lake, » raconte Sébastien, soulignant l’aspect épique de cette notification. « J’ai candidaté et tout le monde a reçu sa lettre courant novembre et moi rien, même pas sur liste d’attente. Un mois après, mi-décembre, j’ai reçu ma lettre de condoléance. »
Avant d’aller se frotter à la Barkley, la préparation est cruciale. Après une période de repos en novembre-décembre après notamment sa victoire sur le TOR, voire un peu coup de blues de l’hiver, Sébastien Raichon s’engage dans un entraînement spécifique, explorant des pentes escarpées dans le Vaucluse pour accumuler le dénivelé nécessaire. « Je dois faire beaucoup de dénivelé, le ratio est monstrueux dans cette course et hors sentier pour les ¾ du parcours, c’est quelque chose rare mais que je connais bien en raid et course d’orientation« .

Familiarisé avec les efforts prolongés, Sébastien Raichon se montre confiant quant à la gestion du sommeil, un véritable un talent dans une course de 60 heures dont chaque minute peut compter.
Quant à l’orientation, un autre défi majeur de la Barkley : « La carte, je connais. Je fais du raid et de la course d’orientation donc je vois un peu comment m’en sortir » dit-il, tout en notant le défi du roadbook en anglais pour localiser les livres. « L’anglais ce n’est pas trop mon truc, heureusement on a le roadbook avant le départ, je vais pouvoir essayer de traduire, voire avec de l’aide des autres coureurs et coureuses« .

Cependant, ce sont les caprices météorologiques qui suscitent des inquiétudes. « C’est des pentes sales, avec des ronces et de la boue qui peuvent vite être un enfer et te faire chuter la vitesse moyenne en cas de mauvais temps, » révèle Sébastien Raichon.
Pour le moment (jeudi 00h00) Sébastien semble courir avec un autre français, Maxime Gauduin. Ils ont tout les deux fini la première boucle en 8h45.







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