Un itinéraire de 250 kilomètres qui part du village de Tihio et qui emmène les athlètes à la découverte de l’arrière pays grec avec entre autre trois sommets à plus de 2500m d’altitude. L’Ultrasummits Tihiorace fait partie de ces courses plus qu’atypiques ce qui explique peut-être qu’il n’y ait eu que 5 concurrents finishers en 2022.

Cette année une quinzaine de coureurs étaient engagés dont la célèbre ultratraileuse française Claire Bannwarth. Elle a fait sur Facebook un débrief de sa course et surtout de sa victoire !

Contactée l’année dernière directement par l’organisation, une course à dix participants et cinq finishers ça peut interroger mais quand on connait le grain de folie de Claire Bannwarth on imagine bien que cela l’a très vite convaincu.

Lorsque j’ai été contacté l’année dernière par l’organisation qui me proposait de participer à la course de 250 km, j’étais initialement sceptique.

Je dois admettre que l’événement semblait impressionnant sur le papier (et en réalité). Trois sommets massifs à gravir à 2500 mètres, avec de nombreux sommets environnants magnifiques, un passage par la ville mythique de Delphes et le mont Parnasse (pas la gare), et des postes de ravitaillement bien approvisionnés tous les 30 kilomètres environ, offrant une hydratation et une nourriture suffisantes.

Alors, je me suis lancé ! 

Claire Bannwarth, sur sa page Facebook

Il n’y a pas que la distance et le nombre de coureurs qui font de cette course une épreuve atypique. Le parcours emmène les athlètes dans des milieux montagnards nécessitant de sortir de sa zone de confort.

Lors de l’ascension (ou plus précisément, de la partie escalade) du premier sommet. Il s’agissait d’une montée raide, avec des sections rocheuses et des passages où je devais utiliser mes mains. Je n’avais aucune idée de comment j’allais réussir à descendre tout ça, surtout pendant la nuit froide et venteuse. J’ai dû enfiler ma veste en duvet. […] Et j’ai entamé prudemment ma descente, avançant à une vitesse douloureusement lente d’environ 2 km/h. 

Claire Bannwarth, sur sa page Facebook

Et puis comme si cela ne suffisait, ajoutez donc à ce parcours une météo dantesque.

Puis vint la deuxième montée, s’étalant sur 26 kilomètres. Sachant que si la nuit tombait avant que je termine l’ascension, je m’endormirais, j’ai redoublé d’efforts pour atteindre le sommet avant la tombée de la nuit. Et à ma grande joie, je suis arrivé juste au sommet (à une altitude de 1500 mètres) au crépuscule. Cependant, je me suis retrouvé au milieu d’une averse torrentielle et d’un brouillard dense (la visibilité était littéralement de trois mètres). Trouver le sentier est devenu un véritable défi. J’ai également commencé à paniquer car j’avais déchiré ma veste imperméable sur des buissons épineux, la rendant moins imperméable. Je pouvais sentir ma veste en duvet en dessous devenir lentement humide. J’étais dans une impasse. J’ai essayé de suivre le sentier sur ma montre, mais les points GPS étaient décalés en raison du brouillard dense. Cependant, ils m’ont donné une idée générale de la direction, et miraculeusement, après avoir trébuché dans la pluie battante pendant environ dix minutes, j’ai trouvé un balisage. 

Claire Bannwarth, sur sa page Facebook

Allez lire le débrief entier et allez voir un peu le suivi de cette course pas comme les autres, ça vaut vraiment le coup !

Laisser un commentaire

Tendances