Vendredi 8 septembre, 21h, Courmayeur, Italie, le départ du Tor des Glaciers, la version XXL d’une course déjà hors normes, est donné. C’est parti pour maximum 190 heures de courses pour faire les 450km de ce tour pas comme les autres. L’un des coureurs sur la ligne de départ est bien connu sur l’ultradistance. C’est le vainqueur en titre et le recordman de l’épreuve, c’est aussi le premier finisseur de la Barkley à la française, la Terminorum. Sébastien Raichon est professeur de sport mais c’est aussi une sommité de l’ultra-endurance. Ce Géant remporte des courses d’exception en trail mais aussi en raid, un athlète qui part à l’aventure, qui part à la rencontre de ses hallucinations et qui nous disait très simplement : « Je retourne au TOR des glaciers en septembre, j’ai vraiment adoré le parcours, c’est le plus beau que j’ai fait en ultra. » Retour sur cette édition 2023 du Tor des Glaciers.

Dimanche. Le tor de chauffe

Après un départ costaud de l’italien Peter Kienzl, Sébastien Raichon prend la tête de la course dans la nuit de samedi à dimanche après une trentaine d’heures de course. Il laisse l’italien et continue son chemin seul en tête. Rapidement l’écart se creuse. Les coureurs doivent subir la chaleur la journée et le froid la nuit.

Lundi. L’accélération

Pendant la nuit de dimanche à lundi, Sébastien Raichon a continué à accélérer, atteignant le Rifugio Coda puis le Rifugio della Barma avec près de 6 heures en avance par rapport aux temps de l’année dernière. Deux heures derrière lui, Peter Kienzl le suivait, tandis que Tiaan Erwee passait par Rifugio Coda juste une demi-heure plus tard. Pendant ce temps, le classement féminin est également bien défini : Florence Golay-Geymond vole littéralement, suivie par Amy Sproston et, derrière, Sarah Hansel et Marina Plavan courent assez proches.

Val D'Aoste, passage des coureurs et coureuses des TorX
Val D’Aoste, passage des coureurs et coureuses des TorX

Mardi. L’envolée

Puis clairement, le mardi un seul constat possible Sébastien Raichon ne court pas, il vole littéralement. Le Français mène alors la course avec une avance de 5 heures sur le britannique Erwee Tiaan, avec un temps d’environ 10 heures plus rapide que celui enregistré l’année dernière. En troisième position, on retrouve toujours Peter Kienzl. Le classement féminin, quant à lui, reste inchangé avec Florence Golay-Geymond ayant une avance de 6 heures sur Marina Plavan et de 9 heures sur Amy Sproston.

Mercredi. Le sacre du Géant

Le « Roi Sébastien » est revenu sur le trône du Tor des Glaciers et l’a fait à sa manière, pulvérisant littéralement son propre record – 123h57’18 » – établi l’année dernière. Le Français a géré la course presque parfaitement, laissant ses adversaires – et en particulier Peter Kienzl – se défouler dans les premiers 50 km de la course, puis prenant la tête lors de la traversée entre le Rifugio Vittorio Emanuele II et le Rifugio Chabod, à la fin de la première journée de course. À partir de ce moment-là, Raichon a changé de vitesse et n’a jamais regardé en arrière, entamant une chevauchée solitaire à un rythme frénétique, qui s’est achevée à Courmayeur cet après-midi à 14h29 avec un temps stratosphérique de 114h29’01.

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Sébastien nous livrait son envie de se faire remarquer par Lazarus Lake en espérant être invité pour la prochaine Barkley et on espère que Laz’ a vu l’exploit afin de le retrouver à Frozen Head en 2024 !

8 réponses à « Sébastien Raichon, le Géant du Tor »

  1. […] la nuit et le manque de sommeil apparaissent souvent les hallucinations. Sébastien Raichon, double vainqueur du Tor des glaciers et premier finisseur de la Terminorum nous racontait : « Moi c’est toujours des […]

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  2. […] pas un inconnu ou un débutant dans le milieu de la longue distance, des ronces et des cartes. Vainqueur de plusieurs TOR, finisseurs de la Terminorum mais aussi parmi les meilleurs mondiaux en raid aventure, Sébastien […]

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  3. […] j’ai vu que c’était l’ouverture de ce trail historique, avec Luca Papi, Sébastien Raichon, etc. Je me suis dit qu’il ne fallait pas louper […]

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  4. […] la porte à un aperçu d’un autre monde bercé par les hallucinations. Sébastien Raichon, double vainqueur du Tor des glaciers et premier finisseur de la Terminorum nous racontait : « Moi c’est toujours des […]

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  5. […] en juin, une course qui lui a manqué l’année précédente. Il mentionne également le TOR des Glaciers, une course technique et longue, avec des paysages à couper le souffle et un accueil chaleureux […]

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