
Carnet de trail : Nous sommes à mi-saison, comment se passe 2023 ?
Lucille Germain : Pour le moment, 2023 me réussit plutôt bien. Si l’on m’avait dit ça cet hiver, j’aurais signé pour. J’ai connu deux saisons assez compliquées et cette année je suis heureuse de savoir que le travail et les efforts fournit payent. Bien évidemment, je garde les pieds sur terre et la saison est encore longue mais c’est un constat de mi-saison qui est assez positif.
Carnet de trail : C’est quoi le programme pour la deuxième partie de saison ?
Lucille Germain : En août, je m’aligne sur l’OCC, mon troisième objectif de la saison. L’année dernière j’ai abandonné au km 24 dû à une grosse baisse d’énergie liées à plusieurs facteurs que l’on a su détecter.
Cette année, j’ai à coeur de faire une belle course, sans parler de résultat, mais prioriser sur le fait de faire une course pleine en terme de gestion, de stratégie et d’alimentation. Fin juillet et le mois d’aout sera consacré à la préparation de l’OCC. Puis, en septembre, je fais l’ultrapirinieu, 100km et 6600m de dénivelé. Un nouveau format de course pour moi avec le seul objectif de finir.
Carnet de trail : Vous avez rejoint le team Sidas Matryx dès 2019, c’est quoi la pâte du team ?
Lucille Germain : C’est ça, cela fait 5 ans que je porte les couleurs du Team Sidas Matryx, et j’en suis fière. Le Team est comme une seconde famille. Nous sommes tous assez proches et nous avons tous une même ambition: performer. Pour cela, le Team nous met à disposition ce dont nous avons besoin pour réussir et de nombreux acteurs gravitent autour du Team, contribuant à nos performances.
Carnet de trail : Vous avez commencé par le biathlon avant de vous mettre au trail, ça représente quoi le trail pour vous ?
Lucille Germain : Avant de faire du biathlon à haut niveau, je touchais à plusieurs sports tels que la gym, l’athlétisme et le run and bike avec l’UNSS au lycée. Aujourd’hui, le trail est assez présent dans ma vie puisque je deviens petit à petit athlète semi-professionnelle.
Le biathlon demandait beaucoup de temps, d’investissement et des sacrifices. Ce qui est pratique avec le trail et que cela ne demande qu’une paire de baskets pour voir beaucoup de choses et se sentir libre. J’aime courir car on peut aller où l’on veut et découvrir pleins d’endroits, plus vite.

Carnet de trail : Ce weekend vous étiez sur une Skyrace, c’est une nouveauté, comment ça s’est passé ?
Lucille Germain : Oui, ce week end, j’ai couru ma première manche de skyrunning en Autriche, la Schlegeis. Dès le départ, j’ai écouté mes sensations et couru à l’envie. Au fil de la course, j’ai bien mangé et cela m’a permis d’être régulière et ne pas avoir de petit coup de mou. J’ai gratté de plus en plus de places jusqu’à me retrouver 3ème, 7km avant l’arrivée. Et justement, en voulant me retourner pour voir les écarts avec Hillary, je suis tombée dans le pierrier et ma cheville à tourner. Les 7km de descente étaient un vrai chemin de croix mais j’ai fait abstraction de la douleur et serré les dents jusqu’en bas. J’avais à cœur de décrocher cette troisième place, alors ça n’allait pas être une entorse qui allait m’arrêter [rires].
C’était incroyable et pour être honnête je n’avais jamais fait une course aussi technique et montagneuse. Je me suis vraiment régalée !






Laisser un commentaire