Ce vendredi 14 juillet cinq français.e.s prendront le départ de la Hardrock 100 et à quelques jours du départ nous avons eu le plaisir d’échanger avec l’un d’entre eux, Aurélien Dunand-Pallaz !

Carnet de trail : En trois mots, c’est quoi la Hardrock pour vous ?

Aurélien Dunand-Pallaz : Sauvage, singulière et montagneuse. 

Sauvage pour plusieurs raisons mais clairement ce n’est pas comme un format UTMB où on court sur des chemins qui sont fréquemment empruntés, où on peut croiser du monde un peu tout le temps. Sur la Hardrock il y a des ravitos qui sont tellement sauvages que ton équipe ne peut pas y aller.

Singulière car c’est vraiment une course particulière. Elle fait partie des mythes de l’ultra trail, c’est une course phrase dans le circuit des longues distances. On est très peu sur la ligne de départ, environ 150 participant.e.s ce qui donne évidemment une ambiance particulière et puis on s’enfonce dans un coin où de base il n’y a pas grand monde, on peut passer un bout de temps sans croiser personne, ce qui ajoute à son caractère sauvage d’ailleurs !

Et montagneuse car on va vraiment s’aventurer sur des chemins techniques, en haute altitude. C’est rude mais ce type de course me correspond bien dans l’ensemble.

Carnet de trail : C’est quoi le programme en ce moment avant le grand départ ?

Aurélien Dunand-Pallaz : Je suis arrivé début juillet pour avoir un peu d’acclimatation ici notamment pour l’altitude. Cela me permet aussi d’avoir le temps de faire de bonne reconnaissance histoire de voir ce qui m’attend. Et puis il y a la préparation avec mon équipe qui va me suivre. On prépare les petits détails et eux aussi il faut qu’ils aillent faire des reconnaissances car certains ravitaillement sont assez loin et pas forcément sur des routes goudronnées, c’est une autre organisation que pour l’UTMB.

UTMB 2022 par @JoaoMFaria

Carnet de trail : Vous parliez de l’acclimatation à l’altitude car en effet la course est en moyenne à 3400m d’altitude, comment se prépare-t-on à ce genre de conditions ?

Aurélien Dunand-Pallaz : Je fais beaucoup de ski de rando en hiver ce qui me permet de bien connaître le fait d’être au dessus de 2000m, après j’ai mis en place une préparation un peu spécifique. J’ai alterné des nuits dans une tente hypoxie pour m’habituer un peu. J’ai aussi fait le Monte Rosa Skymarathon [qu’il finit à la deuxième place avec Daniel Antonioli, ndlr] qui m’a fait monter au dessus de 4500m d’altitude.

Carnet de trail : Il y a d’autres français.e.s engagé.e.s sur la course, vous avez un peu échangé ?

Aurélien Dunand-Pallaz : J’ai pu échanger avec Anne-Lise Rousset qui est déjà là aussi et avec Adrien Séguret son entraîneur. Mais en amont de la course j’ai surtout échangé avec Julien Chorier qui a déjà fait la Hardrock pour prendre des informations utiles.

Carnet de trail : C’est quoi l’objectif sur cette Hardrock ?

Aurélien Dunand-Pallaz : J’ai envie de la finir en moins de 23 heures mais ça va dépendre des conditions. J’ai pu voir en faisant une reconnaissance qu’il y a encore pas mal de neige ce qui va ralentir la course et rendre les conditions particulières notamment avec les pieds mouillés, le froid. etc. Donc 23 heures et si je fais plus on verra, ce qui compte aussi c’est de voir le classement.

Carnet de trail : Hâte d’embrasser la fameuse pierre ?

Aurélien Dunand-Pallaz : Énormément ! J’espère en fin de nuit, ça voudra dire que j’ai pas mal géré ma course !

Une réponse à « La Hardrock 100 par Aurélien Dunand-Pallaz »

  1. […] a également des vues sur la Hardrock 100 et la Western States 100, deux courses mythiques aux États-Unis. Bien qu’il faille en […]

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