Le ski de randonnée, le ski-alpinisme, le ski de montagne ou encore connu sous l’abréviation «skimo» (de l’abréviation de l’anglais ski mountaineering), consiste à se déplacer en montagne, sur des terrains enneigés, sans utilisation d’aménagements spécifiques (remontées mécaniques ou parcours de zone damées). L’utilisation d’équipements adaptés à la descente tout comme à la montée requiert certaines spécificités mais procure une liberté certaine qui rappelle évidemment la liberté du traileur et de la traileuse.
Une session de skimo typique comprend de nombreuses ascensions époustouflantes et des descentes sur des pistes de ski damées ou hors-piste (si vous partez dans l’arrière-pays). Les skis légers, généralement beaucoup plus courts et plus étroits que les skis alpins standard, ont des fixations de randonnée alpine – qui permettent aux skieurs de verrouiller leurs talons pour les descentes et de les relâcher lors de la montée – et des peaux en mohair pour aider leurs skis à coller à la neige en grimpant, les fameuses peaux de phoques [qui ne sont évidemment plus en phoque]. Au sommet d’une montée, les skieurs passent de la montée à la descente en retirant leur peau de leur ski et en verrouillant leurs talons dans leurs fixations.
Un point commun qui relie les 2 disciplines : la montagne
Évidemment le trail ne peut pas être limité au trail en montagne, il existe de magnifiques trails un peu partout, mais il est indéniable que trail et skimo se rejoignent sur un point cardinal : leur amour de la montagne. Pour celles et ceux qui ne veulent pas quitter la montagne pendant l’hiver, le passage au skimo est une belle alternative à la course à pied. Pas de remontées mécaniques, tout à la force des jambes et au rythme du cardio.
Le skimo pour préparer sa saison de trail
Il suffit de voir le nombre de traileurs et traileuses pro qui se mettent au skimo l’hiver pour vite comprendre qu’il y a un intérêt particulier dans le programme d’entraînement. Et il suffit de chausser des skimo pour vite s’en apercevoir !
La spécialiste de skyrunning et skieuse Stevie Kremer évoquait déjà il y a longtemps la complémentarité entre skimo et trail notamment « parce que vous êtes constamment à bloc dans les montées« . Elle soulignait aussi l’avantage certains de la pause de course à pied : « C’est une pause intéressante par rapport à la course à pied car vous donnez du temps à vos muscles de récupérer« .
Le skimo inflige en effet moins d’impact sur le corps que la course à pied, ce qui permet d’avoir d’un côté plus de verticalité lors des séances d’entraînement mais moins de traumatismes évitant ainsi les blessures et vous permettant un renforcement musculaire salvateur. [Le même genre de raisonnement est à développer pour la randonnée pédestre d’ailleurs]
Et figurez-vous que l’inverse est aussi vrai. De nombreux articles conseillent la pratique du trail pour préparer sa saison de skimo
Le matos, un peu de technique et une connaissance de la montagne en hiver
Avec tout ça on en oublierait presque quelques points essentiels :
- Il faut du matériel. Évidemment il est possible de le louer mais plus technique et moins répandu, la location coûte un peu plus cher que pour du matériel de ski alpin.
- Il ne faut pas sous-estimer le niveau de ski de descente. Les skis étant un peu différents les sensations le seront aussi. A noter aussi que si vous partez en dehors des sentiers battus (ou plutôt damés) vous allez skier dans la poudreuse ce qui nécessite une petite technique de ski.
- Dans le cas où vous voulez partir à l’aventure en dehors des domaines skiables (de plus en plus de stations ont aussi un domaine pour le skimo), il faut avoir en tête que vous partez à l’aventure en montagne. Faites donc attention à bien préparer votre itinéraire, vérifier l’état de la neige (attention aux crevasses et au ligne de crêtes instables par exemple). Et évidemment si vous partez en hors-piste partez à plusieurs et pensez à vous équiper de détecteurs de victime d’avalanche.
Carnet de trail 
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